courtesy of Tripode

artistes :
François Lancien Guilberteau

Vernissage le 11 janvier à partir de 17:00

Tripode et l’École d’Arts du Choletais ont le plaisir de s’associer et présenter Ce que je crus voir cette nuit-là sous l’ironique lune jaune de l’artiste François Lancien Guilberteau.

François Lancien Guilberteau, bien que jeune artiste, il est né en 1985, n’en est pas à sa première exposition monographique. Ses oeuvres ont circulé en France et à l’étranger, dans des lieux institutionnels ou qualifiés de plus expérimentaux. Ses réflexions portent autant sur les modalités qui mettent en fabrication une image que sur les opérations mises en jeu pour les mettre en exposition. Son processus de travail inscrit ses recherches dans une considération globale de l’oeuvre d’art, appareillée dans une industrie culturelle, avec ses codes, son économie, sa fabrication, sa diffusion et sa réception. L’on pourrait qualifier son
travail de conceptuel, tant il s’enracine dans les stratégies adoptées par de nombreux artistes depuis les années 50 : de Fluxus au Pop Art en passant par l’Appropriationnisme ou le Postmodernisme.
Les images qui retiennent son attention tirent leur sujet de la culture populaire et oisive. Elles sont apparues dans des magazines culturels spécialisés, la rue, le web ou sur des produits commerciaux, parfois dérivés, parfois rêvés. En ces endroits, les images publiées sont des
photographies ou des reproductions, plus ou moins fidèles à l’original. L’on peut considérer que pour être diffusées, toutes ces images sont soumises à la standardisation à la fois de leur effet et de leur support. Et bien que porteuses de contradiction et d’ambigüité, elles sont
retenues pour leur qualité affranchie de toute émotion. L’indifférence qu’elles suscitent leur procurant un petit grain d’étrangeté.
L’art devient affaire d’attitude, de chose qui se fait, guidée par son seul désir. S’il y a emprunt d’idée, il peut tout à fait être intentionnel. L’un des caractères notables de la démarche artistique de François Lancien Guilberteau est sa capacité à faire citation et émancipation dans un même élan. Il convoque une constellation de savoir-faire rencontrés dans la production industrielle de la culture et collabore avec des personnalités professionnelles remarquables par leur style ; autant de prétextes à interroger la notion d’auteur, sa disparition et sa réapparition. Le réseau d’actions et sollicitations suscitées profile une « intelligence artificielle romantique », autrement dit, un égo sensible et habité de multiples échanges fructueux, aiguisant le sens de la perplexité et de l’insouciance. Le résultat bascule souvent vers des pratiques esthétiques déviantes, jouant par exemple de l’abstraction et la japonaiserie, à la manière d’une relation sado-masochiste. Cette agitation ressentie sublime autant la perte de la subjectivité que son intensification.
De même, la multiplicité des images et la complexité de la façon dont elles nous viennent, selon un flux permanent, inépuisable, soumettent leur processus et condition de fabrication à de nouvelles situations de langage. La forme de l’exposition – avec tous ses arrangements –
découle d’une partition critique, écrite d‘une manière collective et en mouvement. Ainsi, Ce que je crus voir cette nuit-là sous l’ironique lune jaune réunit les complicités de Maëla Bescond, Corentin Canesson, Pierre Paulin et Julien Monnerie. Pour les espaces d’exposition de l’École d’Arts du Choletais ou Tripode, les objets et signes rassemblés approcheront les frontières de l’art et les représentations qui en tirent leur origine, dans une amorce de récit
fictionnel et autobiographique, imaginaire ou réel.

En savoir plus : la page de l'expo

  • Place Lucien Le Meut 44400 Rezé
  • mercredi et samedi de 14h à 18h, sauf jours fériés
    entrée libre.
    Tramway depuis la station Commerce à Nantes, direction Neustrie
    ligne 3 - arrêt Espace Diderot