courtesy of Eponyme Galerie

artistes :
Gabriele Basch, Mathieu Beauséjour, Michel Herreria, Pascal Grandmaison

Gabriele Basch, née en 1964, vit et travaille à Berlin, Allemagne.
Elle mène une pratique hybride entre peinture sur toile, wall drawings et cut-outs. Elle tisse une toile délicate et stratifiée qui s’émancipe de la cimaise pour instaurer un dialogue entre la surface d’accrochage, le lieu d’exposition et le spectateur. Au fil de la ligne et de l’imagination, la circonscription de l’œuvre s’effondre. Le territoire représentationnel se définit comme volume et l’espace devient tableau…

Mathieu Beauséjour, né en 1970, vit et travaille à Montréal, Québec.
À travers ses dessins, il exprime la vision qu’aurait pu avoir la figure d’Icare à l’approche de l’astre solaire. Mathieu Beauséjour nous questionne sur la notion de vision : rétinienne et hallucinatoire, et sur le fait que le Soleil donne sans jamais recevoir1. Les théories économiques (le don, la consumation, la perte) et philosophiques (l’athéologie, la transgression) que proposent Georges Bataille sont devenues une source indéniable de références.
Plus largement, Mathieu Beauséjour cherche à créer des effets sensoriels, visuels et sonores qui évoquent l’éblouissement, la perte de repères et un temps en suspension. Il met en parallèle la mythologie grecque et notre société contemporaine, aveuglée par l’argent et le pouvoir…

Michel Herreria, né en 1965, vit et travaille à Bordeaux.
Dessins au trait ou sur carte à gratter, numériques et animés, scénographies, grandes peintures sur papier mais aussi sculptures et environnements : depuis plusieurs années Michel Herreria construit une oeuvre profuse dont la dimension polymorphe n’est pas sans être troublante. Le trait semble être l’alpha du vocabulaire plastique de l’artiste. Il est souvent rappelé que le dessin et le dessein sont à l’origine un même mot, issu du vocable italien « de-signare » que le français a conservé et transcrit dans le verbe « désigner ». L’acte de définir graphiquement les contours d’une chose et celui de la nommer, de la pointer sont, pour l’étymologie, étroitement liés…

Pascal Grandmaison, né en 1975, vit et travaille à Montréal, Québec.
L’artiste travaille l’installation, la vidéo et la photographie avec une minutie presque chirurgicale. Il élabore un univers artistique où s’entremêlent un langage visuel épuré issu de la veine conceptuelle et un regard distancé et précis sur un environnement contemporain. Pascal Grandmaison procède à l’analyse d’un monde dont il s’attache à nous rendre visible la part d’invisibilité qui souvent nous échappent dans l’agitation de la vie du XXIème siècle. Pour lui, les détails cachés sont puissants et révélateurs. Par son objectif, les objets ordinaires évoquent des idées complexes et prennent des sens nouveaux.
L’illusion narrative contenue dans ses pièces s’estompe au profit d’une genèse du médium photographique et d’une mise à l’épreuve du regard que la sublimation de la lumière et la distorsion
temporelle rendent palpables pour l’oeil et l’esprit…

1 Georges Bataille, La Part maudite précédée de La Notion de dépense (1949), Georges Bataille, éd. Éditions de Minuit, coll. Critique, 2003 , p. 66

  • 3, rue Cornac, 33000 Bordeaux
  • Du mercredi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous