courtesy of Galerie Eva vautier

artistes :
Nicolas Daubanes, Jeanne Berbinau Aubry

Vernissage le 13 octobre à partir de 18:30

Nicolas Daubanes – Hexagone

« J’investis des questions essentielles : la vie, la mort, la condition humaine et les formes sociales qui les façonnent. Dans mes derniers travaux, la vitesse, la fragilité, la porosité, l’aspect fantomal des images et des matières, transmettent la pression du passé au croisement de ce qui va advenir.
Mon travail s’inscrit dans la durée. Il dessine un chemin, une trajectoire qui tend vers la recherche de la liberté, du dégagement de la contrainte. Je tâche d’expérimenter l’intensité et la rigueur, je joue avec le danger, mental, visuel, physique, pour renfor- cer l’énergie créatrice et en transmettre la force. Je suis conduit par mon histoire, mes propres questions existentielles et par le choix d’une adéquation permanente et subtile entre forme et contenu.
Par exemple : le silicone, celui-là même qui habituellement est utilisé pour restaurer les bâtiments patrimoniaux, transposé, permet de créer un nouvel espace qui induit visuel- lement la disparition du mur d’origine et suggère une possible échappatoire (série des Membranes). De cette façon, mue et peau s’introduisent dans mon propos. La limaille de fer, utilisée dans les dessins, renvoie aux barreaux des prisons, mais aussi aux limes qui permettent l’évasion. Cette matière ne et dangereuse pour l’œil se dépose par aiman- tation tandis que le moindre souf e peut faire disparaître le dessin. Ce qui apparaît est fragile, il faut en prendre soin et savoir que tout est éphémère. Le béton chargé de sucre, inspiré du geste vain des résistants pendant la seconde guerre mondiale, corrobore le caractère fugitif, temporaire des objets produits dans mon travail.
Il s’agit de voir avant la chute, avant la ruine, l’élan vital. »

Nicolas Daubanes

Jeanne Berbinau Aubry – Urgens

« Jeanne Berbinau Aubry questionne dans ses oeuvres les phénomènes natu- rels et mécaniques. Par un travail de sculpture et d’installation, elle détourne des objets en transposant leur état initial en des alternatives parfois paradoxales.
[…]
Si la lumière tient une place centrale dans les œuvres de Jeanne Berbinau Aubry, c’est le tube néon qui régulièrement joue le rôle principal. Qu’il soit arti ciellement maintenu en activité, réemployé dans la confection d’un lustre inutilisable ou pétri é dans une boîte de plexiglas en cours de cristallisation, le néon est renvoyé à son statut de gaz prisonnier. »

Benjamin Laugier, extrait, 2015

En savoir plus : la page de l'expo

  • 2, rue Vernier 06000 Nice
  • ouvert de 14 h à 19 h du mardi au samedi
    et sur rendez-vous