Jean-Luc Verna, Paramor, 1999

courtesy of FRAC des Pays de la Loire

artistes :
Jean-Luc Verna

Paramor — titre d’un dessin de Jean-Luc Verna — propose une singulière expérience sensorielle, une plongée dans une ambiance hypnotique irréelle et fantasmée. De l’environnement lumineux orangé d’Angela Bulloch qui nous invite au repos, au Cabinet de pulsions obscur éclairé par des lumières rouges de Dominique Gonzalez-Foerster, aux œuvres-miroir qui reflètent en le déformant l’espace environnant — dont le NOT FOR YOU de Monica Bonvicini, monumentale enseigne disposée au mur — le songe est hanté ici par la dérive, le désir, le désordre, les pulsions, l’amour et le désamour… L’exposition se poursuit sur une histoire de l’art imaginaire, tel un songe d’artiste, une rêverie inspirée au pays des œuvres. Le parcours Songe d’une nuit d’été s’intéresse à l’attrait des artistes pour le monde des songes. Ce thème cher à l’histoire de la mythologie (on peut citer Morphée), à celle des contes (comme La Belle au bois dormant ou Blanche-Neige) a également inspiré les artistes de la Renaissance qui ont notamment représenté la beauté indolente des Vénus endormies. Présent dans l’histoire de l’art classique, le thème du songe a connu au cours du XXe siècle un développement sans précédent. Que l’on pense aux surréalistes dans les années 1920 fascinés par l’imaginaire débridé des rêves, mais aussi aux années Pop — avec notamment son plus illustre représentant Andy Warhol filmant un jeune poète endormi — le sommeil, les songes et les visions oniriques nées de notre inconscient au repos ont nourri l’inspiration des artistes et donné lieu à de grands chefs-d’oeuvre de l’art contemporain. Au travers d’ensembles thématiques, les treize expositions déclinent les différentes approches et interrogations d’artistes sur le grand mystère du sommeil, cet état qui permet l’émergence d’idées et de visions fantomatiques tour à tour fascinantes et effrayantes. Elles s’intéressent aussi aux lieux du sommeil, aux architectures pensées pour accueillir les corps somnolents ou encore aux insomnies propices à des dérives urbaines. Elle s’attache enfin à sonder l’enfance, période où rêve et réalité se confondent, et revisite les mythes et légendes célèbres associés au sommeil.

  • La Fleuriaye, 44470 Carquefou
  • du mercredi au dimanche de 14h à 18h.
    Accueil des groupes tous les jours sur rendez-vous.
    Visites commentées le dimanche à 16h