courtesy of Espace M

artistes :
Tiphaine Leroux, Charlotte Zeller

Tiphaine:

“Toutes les sculptures que je présente sont basées sur le même mode de travail : le recouvrement. Je plonge des objets dans un bain de paraffine chaude et je répète cette opération jusqu’à plusieurs centaines de fois pour certaines sculptures. Ce travail est long et minutieux. Les sculptures les plus épaisses peuvent demandée jusqu’à trois semaines de réalisation. Je ne cherche pas à diriger la future forme des sculptures. Leur réalisation me permet de laisser la matière évoluer seule et de me mettre à l’écart d’une partie de la création des nouvelles formes. C’est l’incertitude du résultat qui me pousse à travailler ainsi. Ce qui me permet ce recul c’est le surplus de paraffine qui coule le long de l’objet et qui peut former des stalactites, des bosses ou encore des creux. Ces événements incertains permettent de faire évoluer mon travail dans des directions imprévues. L’incertitude est étroitement lié au résultat de mon travail.”

Charlotte

“ C’est à partir de l’idée d’angoisse du silence qu’est venue ma pratique artistique. Il me fallait un moyen de meublé ces espaces de « silence ». D’attirer l’attention sur quelque chose d’inhabituel de décalé. Une chose qui se démarquerait mais encore qui saurait laisser une trace de son passage le temps d’un instant dans les esprits.

Pour remédier au silence que j’identifie à l’absence de bruit mais aussi au concept artistique de white cube, j’ai choisit la couture. Une activité manuelle obligeant à une certaine forme de concentration.

A la base de mes travaux on trouve le phénomène de répétition, une production, presque mécanique. Les gestes répétitifs engendrés par mon travail, sont comparables à ceux d’une machine.
Une fois les étoffes remplient de ouate il ne reste plus qu’a couper le fil de couture pour qu’elles deviennent boules. La couture fait que les boules ne sont pas complètement lices. Il y a ce que je nomme « l’avant » qui est la surface ou l’on peut lire le motif du tissu. Et le « dos » ou le tissu est froissé, fripé comme la cicatrise d’un nombril à venir.

Une fois produite, les boules sont classées et rangées par couleurs. Il m’arrive parfois de les compter, cela m’aide à produire d’avantage, à pouvoir en faire encore…”

  • 2 Place du recteur Henri le Moal 35000 Rennes
  • Espace d'exposition du bâtiment Mussat.
    Accès Métro Villejean.
    De 9h à 18h les jours ouvrables.