Les Dérivés de la photograhie - Lumière noire
artistes :
Diane Arbus, Dominique Blais, Ulla Von Brandenburg, Das Institut, Documentation Céline Duval, Antoine Dorotte, Richard Fauguet, Daniel Schlier, Mark Geffriaud, Joseph Grigely, Raoul Haussmann, Kaiser Kraft, Karen Knorr, Kolkoz, Laurent Kropf, Philippe Lepeut, Rainier Lericolais, Benoît Maire, Charles Mason, Duane Michals, Dennis Oppenheim, Philippe Parreno, Julien Prévieux, Tony Regazzoni, Pierre Savatier, Roman Signer, Sébastien Vonier, Willy Zielke.
Vernissage le 24 janvier à partir de 18:30
Les Dérivés de la photographie est un programme d’expositions co-écrit par le Frac Aquitaine, le centre d’art image/imatge à Orthez (64) et l’Artothèque de Pessac (33). Le point de départ de ces expositions est celui de la photographie et de ses évolutions récentes dans le champ de l’art contemporain.
Au Frac Aquitaine, l’exposition Les Dérivés de la photographie – Lumière noire a pour point de départ la photographie, mais réunit aussi de nombreuses oeuvres qui, tout en relevant d’autres pratiques (gravure, sculpture, installation, vidéo… ), se caractérisent par des processus de création, des enjeux esthétiques et une culture visuelle tributaires de la photographie.
Ainsi, ce n’est pas tant à la photographie qu’au « photographique » que Les Dérivés de la photographie est consacrée : le « photographique », écrit Rosalind Kraus dans son ouvrage éponyme, est « une sorte de grille ou de filtre au moyen duquel on peut organiser les données d’un autre champ qui se trouve par rapport à lui en position seconde ». En d’autres termes, ce terme désigne l’« instrument d’un calibrage théorique » pour appréhender le champ de l’art. Il ne s’agit donc non pas, ou pas uniquement, d’exposer la photographie, mais de parcourir une collection, celle du Frac Aquitaine, « avec » la photographie, en regard de son histoire, de son vocabulaire, de ses processus, ses pratiques, ses enjeux esthétiques, en considérant non seulement ce qu’ils sont au sein de l’histoire de la photographie, mais aussi ce qu’ils font à l’art en général, en quoi ils informent le regard et la démarche d’artistes qui ne sont pas nécessairement photographes.
De Diane Arbus à Charles Mason en passant par Das Institut, il est question du regard : voir et être vu, observer et se dissimuler. Il est aussi question-là de la capacité de l’image photo- ou vidéo-graphique à rendre étrangement familier – car immédiatement présent et perceptible – ce qui en dehors de leurs représentations reste pourtant de l’ordre de la marginalité, du hors norme, du non vu, ou encore de l’absurde, de l’idiotie.
Mettre sous notre regard ce qu’on ne peut avoir à hauteur de vue — le ciel, météorologique ou astronomique par exemple — est par ailleurs un apport important de la photographie à l’histoire des représentations. Chez Duane Michals, Benoît Maire ou Philippe Lepeut, ce type d’images engage une réflexion sur ce qui est visible et ce qui ne l’est pas, sur le voir et la cécité, le tangible et l’immatériel.
De Tony Regazzoni à Ulla von Brandenburg en passant par Rainier Lericolais, Pierre Savatier, Dominique Blais ou encore Antoine Dorotte, il est question de trace, d’empreinte, de la valeur d’indice qui caractérise la photographie mais qui est aussi à l’oeuvre chez de nombreux artistes à travers le dessin, la gravure, la sculpture… selon le philosophe américain Charles Sanders Peirce, un indice est un signe qui entretient avec son référent un rapport de contiguïté. Chez Denis Oppenheim et Roman Signer, la photographie n’est pas une fin en soi mais le moyen de documenter un art d’actions et d’expérimentations, par définition fugaces.
Autour de l’exposition :
Rencontre avec l’artiste Mark Geffriaud au Frac Aquitaine
Vendredi 24 janvier à 17h30
Entrée libre
Atelier Y a pas photo au Frac Aquitaine
Samedis 1er février, 8 mars, 5 avril de 15h à 17h, pour les enfants (3€/pers.)
Jeudi 10 avril de 18h à 20h, tout public (3€/pers.)
Les 27 et 28 février, 24 et 25 avril (1/2 journée), pour les centres sociaux
Sur réservation cp@frac-aquitaine.net 05 56 24 71 36
FRAC Aquitaine
- 5 parvis Corto Maltese 33088 Bordeaux
- Ouvert du mardi au samedi de 13h à 18h30,
le 1er dimanche du mois de 13h à 18h30 (entrée gratuite),
et le 3e jeudi de chaque mois jusqu’à 21h.
Tarif d’entrée libre (1€ minimum).
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