« Mystères évidents »
artistes :
Clément Montolio
Vernissage le 20 mars à partir de 18:00
« Mystères évidents » est le titre de la 5ème exposition personnelle de Clément Montolio à la galerie Françoise Besson. Pour la première fois, peintures et volumes cohabiteront dans l’espace.
Clément Montolio sera également présent lors de l’événement Art Paris « La Chine à l’honneur » au Grand Palais du 27 au 30 mars 2014.
Les Mystères évidents de Clément Montolio pourraient apparaître comme un paradoxe de l’esprit. Il n’en est rien. Le mystère est ici intellectualisé dans la peinture, il fait corps avec l’œuvre, il est dans l’œuvre, il est l’œuvre. Clément Montolio se libère de l’esthétique afin que le Mystère se laisse apercevoir, mystère au premier sens emprunté au latin mysterium, c’est à dire qui exprime le caractère profond, la vertu inhérente d’une chose. Clément Montolio se libère de l’esthétique comme examen de la nature et du beau pour nous amener au « vrai ». Son œuvre s’inscrit dans l’héritage philosophique de l’autrichien Ludwig Wittgenstein, dans sa recherche sur la notion de vérité et sur le langage, travaillant l’esthétique comme une étape cognitive permettant l’accès à l’intuition et à la vérité. …/…
…/…la création de l’artiste ne procède pas d’une construction théorique ; elle nait d’un élan à la création, de la stimulation d’une intuition, d’une entrée dans la matière. La peinture de Clément Montolio ne cherche donc pas à définir ou à rechercher le critère de jugement mais à offrir une esthétique d’apparition, une aura, d’un sens plus fort que l’esthétique elle-même. Il ne s’agit pas d’interpréter mais de ressentir. L’artiste éveille un sentiment immédiat de questionnement. Il ne satisfait pas à des explications ou à des déductions conceptuelles, il revient à la sensation et aux émotions humaines. L’émotion subjective de ses toiles précède et engendre le sentiment esthétique, et non l’inverse. L’émotion est spontanée, le sentiment esthétique provoqué. Un échange se produit entre la toile et le spectateur, entre l’objet d’une part et le sujet d’autre part. L’artiste a créé le sentiment subjectif individuel par son œuvre qui devient moyen et non plus finalité. Chaque toile enferme mystérieusement une vie évidente qui ne propose pas une réponse mais ouvre la réflexion de celui qui la regarde, ou plus exactement de celui qui la ressent. Il n’y a pas le désir d’interpréter le monde, uniquement la simplicité de le révéler dans ce qu’il a de plus profond, de plus mystérieux, de plus évident. Ces mystères évidents que nous ne savons plus voir, Clément Montolio nous les offre…/…
Anne-Sophie Coppin (Extraits du cahier de Crimée n° 18, mystères évidents)
Galerie Françoise Besson
- 10 rue de Crimée 69001 Lyon
- Du mercredi au samedi de 14h30 à 19h
et tous les jours sur RDV.