Fabien Bonzi réinvente l’abstraction, à grand coup de skateboard… sous ses pieds. Directement pluggé à la source de l’action painting, il ride littéralement ses toiles. Chassant la peinture, la largeur des roues s’imprime sur le fond de l’œuvre préparé à grands gestes de rouleau ou de dripping. Pollock, Dubuffet ou Soulage se voient réinterprétés sauvagement. Le résultat est saisissant, all-over puissant, à la limite du figuratif parfois, il prouve que le skateboard n’a pas fini d’étonner et de procurer des sensations fortes. Ce nouvel objet culte de la scène contemporaine devient pour la première fois l’outil du peintre, qui – une fois n’est pas coutume – peint avec ses pieds…
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L’idée est née en 2010, suivie des premières réalisations sur fond noir, la créativité de Fabien a fait le reste, et tout y passe : fonds super texturés, monochromes nerveux ou dripping savant, acrylique, gouache, peinture de revêtement de sol, goudron, mélanges en tout genre… l’artiste ne s’interdit rien. Au contraire, c’est avec joie qu’il teste, essaye, reconditionne ! Des œuvres sont réalisées sur plusieurs jours à cause du nombre de passages et des temps de séchage, d’autres vibrent étrangement à la tombée de la nuit grâce à une base de peinture phosphorescente, le fluo s’invite sur d’autres…
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Nouvelles calligraphies contemporaines, parfois rehaussées au posca – ce feutre acrylique qu’affectionnent les tagueurs – les slidesamples de Fabien Bonzi sont la preuve du cycle éternel de l’art. Une nouvelle génération s’empare de l’abstraction en la réinterprétant avec les codes et les outils de son temps ; aux cotés d’un JonOne, Anselm Reyle ou Josh Smith, Fabien Bonzi crée un nouveau style, déjà à l’épreuve du temps.