Les thèmes que développe l’artiste franco-argentin Patrice de Santa Coloma sont souvent empruntés à la littérature et au folklore de son pays d’origine.
En 2012 dans l’exposition “los Enlaces” il met en scène les contes fantastiques de l’écrivain uruguayen Horacio Quiroga et se penche sur la relation entre l’homme et une nature à la fois majestueuse, inquiétante et omniprésente.
Inspiré, pour cette nouvelle série, par une nouvelle de Julio Cortázar «la Casa Tomada», le peintre s’est intéressé à la transformation de l’espace qui s’opère comme un lent basculement du réel vers l’imaginaire.
Les peintures suivent ce cheminement : les plans sont agencés déconstruits, reconstruits, mis en perspective, la lumière fait place aux zones d’ombre, des prismes ou des kaléidoscopes surgissent, dénaturent ou accentuent les couleurs. Des passerelles sont jetées reliant des mondes, créant autant de brèches ou de sillons où l’oeil du spectateur est invité à s’égarer.
“Je ne pense pas nécessairement à quelque chose de précis, je ne pars pas du livre pour en donner une interprétation, je n’ illustre pas, il s’agit plutôt de réminiscences de lectures. Au fil d’un travail s’opère des associations entre mes peintures et des romans qui sont remémorés, je ne pense ni aux formes ni aux couleurs mais plutôt à des espaces oú évoluent des personnages.”
L’exposition Interstices a été conçue pour l’espace d’exposition du Rezdechaussée, à Bordeaux. Le peintre y dévoile ses dernières productions. Une série de peintures, fusains et pastels sur bois.

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