courtesy of Galerie ONIRIS - Florent Paumelle

artistes :
Guillaume Moschini

Vernissage le 11 avril à partir de 18:00

Nouveau venu parmi les artistes que représente la galerie Oniris, GUILLAUME MOSCHINI aborde sans état d’âme la question de son métier de peintre.

2 couleurs = 2 passages = 2 formes : l’illusoire simplicité de GUILLAUME MOSCHINI

Le contexte familial participe probablement de cette aisance : Guillaume suit, à la fin des années 80, le cursus de l’École des Beaux-arts de Nîmes, sa ville natale, où son père enseigne alors la sérigraphie.

La peinture est pour lui un métier à part entière.
Sa fabrication détermine simultanément l’objet fini et sa lecture. Tout compte de la tension de la toile à son accrochage. Tous les choix techniques sont pensés pour aboutir à un résultat esthétiquement et conceptuellement convaincant.

Les peintures sont travaillées en séries et chaque série a son processus propre. On repère cependant quelques constantes.

Avant de commencer une série, l’atelier est toujours rangé. La scansion doit trouver son tempo dans un espace libéré avec ses temps de pose, de réflexion, de peinture « à blanc » qui forment le quotidien de la peinture de GUILLAUME MOSCHINI. Ensuite, pour chaque série, l’artiste cherche la bonne tension de la toile, le bon pinceau, les bons outils en fonction du format, généralement de type marine.

La couleur, toujours posée sur la toile brute, parfois déposée à l’aide d’une râcle, outil utilisé en sérigraphie, est le moteur même de la pratique de GUILLAUME MOSCHINI. C’est à main levée, d’un geste précis que la forme s’inscrit sur la toile. Plutôt les formes, toujours deux formes, deux couleurs malgré quelques séries monochromes. Tons rompus ou éclatants, accords feutrés ou grinçants, paires grinçantes ou harmonieuses, la palette est vaste, inventée pour chaque série.

Ces deux fameuses formes, sortes d’amorces de geste générique du peintre, se déclinent à l’infini. D’une certaine manière, elles s’opposent sur la surface de la toile en ce sens qu’une est ascendante et l’autre descendante. Elles peuvent aussi se compléter, par leur couleur ou leur valeur, creuser la surface du tableau, le désosser, le déstabiliser… Le processus est simple, le résultat de son application illimité. Pour certaines séries, c’est le dessin qui intervient, pour d’autres, c’est le rapport du positif au négatif ou encore la trace, le report, la mémoire, la réserve…

L’élaboration d’une telle peinture se stratifie au contact de ses contemporains. GUILLAUME MOSCHINI a intégré, inconsciemment, le principe essentiel des artistes de la génération précédente à savoir que la méthode fait œuvre. Mais c’est plutôt dans la peinture abstraite américaine qu’il puise ses forces et stimule son appétit de travail. Morris Louis, Kenneth Noland ou encore Ellsworth Kelly pour ne citer qu’eux, sont des peintres de la couleur et c’est bien ce matériau qui fait vivre le travail de Guillaume Moschini. Il semble bien que notre artiste rejoigne en cela d’autres noms de la galerie Oniris qui ont puisé chez les Américains cette même vision subtile de la couleur exigeante.

Texte de Marielle Barascud

EXPOSITION : DU VENDREDI 11 AVRIL AU SAMEDI 24 MAI 2014

VERNISSAGE OUVERT À TOUS : VENDREDI 11 AVRIL DE 18H À 20H EN PRÉSENCE DE L’ARTISTE

Galerie ONIRIS ● 38 rue d’Antrain ● 35700 Rennes ● [située face au cinéma l’Arvor]

La galerie est ouverte à tous ● du mardi au samedi ● de 14h à 18h30 ● également le vendredi de 10h à midi ● rendez-vous possibles en matinée ou le lundi ● contact info au 02.99.36.46.06 ou 06.71.633.633

En savoir plus : la page de l'expo

  • 38, rue d'Antrain - 35700 Rennes
  • Toute l’année, la galerie Oniris est ouverte du mardi au samedi de 14h à 18h30
    et également le vendredi matin de 10h à midi
    possibilité de rendez-vous en matinée et lundi au 02 99 36 46 0