Emmanuelle Villard, Ritournelles, rideaux de perles, moteurs de boules à facettes,
chapelle Saint-Gildas, Bieuzy, L’art dans les chapelles, 2014 © Laurent Grivet

artistes :
Emmanuelle Villard

« La peinture, en tant que matériau et domaine de références, est au centre de ma pratique. C’est le médium du trompe-l’œil par excellence, celui qui me permet d’explorer la surface, la séduction, la mascarade et l’ambivalence. Pour se faire, j’use de certains codes stéréotypés de la féminité ou du spectaculaire. Trop de matières, trop de couleurs, trop d’effets, trop d’ornements. J’en viens parfois à me demander si je ne travaille pas comme une drag queen se maquille. Tout est mis en place pour capter le regard : couleurs vives, fluorescentes et acidulées, paillettes en tout genre, strass et perles en toc, onctuosité des matières. Cette surenchère est pour moi à l’image de notre monde, mais Il ne s’agit pas de dénoncer la vacuité de la société à travers la mise en scène du culte de l’apparence et du luxe, mais plutôt d’en chercher le reflet, et de guetter le point où notre représentation résiste à l’amalgame, ou si, comme pour les vampires, notre image y disparaît. »

Emmanuelle Villard
Née en 1970, vit et travaille à Paris
www.emmanuellevillard.com
Représentée par la galerie les filles du calvaire, Paris