courtesy of Le Collectif BLAST

artistes :
Béatrice Dacher

Vernissage le 01 avril à partir de 11:00

Tout va très bien
Madame la Marquise

Invitée par le collectif BLAST le temps d’une résidence, l’artiste Béatrice Dacher investie la Serre
des ateliers Boselli.

« Léo Bioret : Dans quelles circonstances s’est faite cette invitation du collectif BLAST pour
ta résidence à Angers ?
Béatrice Dacher : Cécile Benoiton et François Brunet souhaitaient m’inviter depuis déjà quelques
années dans de bonnes conditions, avec du temps, un accompagnement, des moyens et un espace
approprié pour me gâter ! Cette invitation est venue d’un geste généreux de la part du collectif BLAST.
Le lieu qu’ils m’ont proposé pour cette résidence est situé dans un quartier particulier d’Angers et il
s’adaptait à mon travail lié à la rencontre. »1

Créatrice de connexions et observatrice du détail et de la nature urbaine, Béatrice Dacher nous
propose de partir à la découverte du quartier des Hauts de Saint-Aubin, qu’elle a arpentés
pendant trois mois.
Artiste nantaise portée par le déplacement géographique et les anecdotes, son travail
s’imprègne des cultures populaires, du folklore local et des actions quotidiennes.
Les influences de Béatrice Dacher se trouvent autour d’elle, «à portée de main» et sa pratique se
voit enrichie d’histoires et d’identités, de nouveaux regards et d’observations des territoires.
C’est au gré des rencontres que l’artiste a su réunir une série de photographies et d’objets, issus
de ses repérages urbains et ses flâneries quotidiennes.
Les ateliers pris en photo du haut d’une grue, même le collectif BLAST ne l’avait jamais vu sous
cet angle!

« Béatrice Dacher : La situation géographique de l’espace de la Serre, qui m’a servi d’atelier, est assez
isolée. Je me retrouve dans une partie du quartier en construction, ce qui a fait évoluer mes intentions de
départ.
Pour construire il faut raser et enlever de la terre avec des machines. J’ai tout de suite été attirée par
toutes ces grues autour de l’atelier, toujours en activité et en rotation. J’ai donc souhaité aller à la
rencontre des ouvriers, pour leur demander s’il était possible de faire des photographies du haut de leur
grue. Ce n’était pas des « vues du ciel » qui m’intéressaient mais plus le point de vue, au dessus du
chantier.
J’ai confié l’appareil à trois grutiers afin qu’ils me livrent leur propre regard sur leur paysage.
Au début de ma résidence je souhaitais partir sur la notion de « merveilleux », qui aborde aussi une part
de désenchantement. Dans l’une des images de Stève Lorieux, il a zoomé sur un château très loin dans
le paysage. J’ai agrandie cette image déjà pixélisée. Le château apparaît alors comme un mirage.
L’idée du « merveilleux » est loin et floue. M’est venu de manière très ironique le titre de cette exposition,
Tout va très bien Madame la Marquise.
Est-ce que tout va très bien ? Je ne sais pas. »
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1. Extrait de l’entretien avec Béatrice Dacher, 17 mars 2016, Angers.
Léo Bioret

crédit photographique: Stève Lorieux, Béatrice Dacher ADAGP 2016

  • 3 boulevard Daviers 49100 Angers
  • ouvert les samedis et dimanche de 14h à 17h
    et sur rendez-vous au 06 87 90 11 31