courtesy of FRAC Aquitaine

artistes :
Giulia Andreani, Léa Le Bricomte, David Brognon & Stephanie Rollin, Lucien Murat, Régis Perray, Erwan Venn, Brigitte Zieger, Et Les œuvres Des Collections Du Frac Aquitaine, Du Frac-Artothèque Du Limousin, Et Du Frac Poitou-Charentes De, Haig Aivazian, Faycal Baghriche, Christian Boltanski, Lynne Cohen, Morgane Denzler, Claire Fontaine, Bouchra Khalili, Kaiser Kraft, Nicolas Milhé, Gianni Motti, Rabih Mroue, Amalia Pica, August Sander, Akram Zaatari

Vernissage le 29 septembre à partir de 18:30

Par les lueurs – Cent ans de Guerres est le troisième chapitre du projet Sans Tambour ni trompette – Cent ans de guerres conçu dans le cadre des commémorations de la Grande guerre à l’échelle de l’Europe. Ce programme d’expositions est attentif au centenaire, aux cent années qui ont suivi celle que l’on a voulu croire être la Der des Der. Pourtant, le monde est en guerre perpétuelle. Au Frac Aquitaine, l’exposition fait émerger, en creux, la notion de lumière qui apparaît comme un fil rouge à suivre pour apprivoiser un sujet vaste, complexe et imposant.

Aux quatre coins du globe, des conflits naissent, perdurent, ressurgissent ou s’essoufflent. Des deux premières guerres mondiales à Daesh, les oeuvres engendrent des télescopages géographiques et temporels pour questionner la persistance guerrière. Il est alors question d’Histoire, de mémoires alternatives, de détournements et de contournements. L’exposition est traversée par une métaphore, celle de la lumière comprise comme un outil de relecture des récits, qui éclaire les complexités de l’Histoire, ainsi que sa part sombre. Qu’elle soit réelle ou symbolique, la lumière traverse le parcours de l’exposition: du néon STRIKE de Claire Fontaine au papier peint animé de Brigitte Zieger, en passant par le cadre lumineux de Kaiser Kraft, les dessins d’Haig Aivazian ou encore la transcription lumineuse d’une phrase symptomatique: « Nous allons observer une minute de silence » (David Brognon & Stéphanie Rollin).

La métaphore nourrit les récits. Ces derniers trouvent différentes traductions plastiques et conceptuelles en s’immisçant dans une réactivation des archives (Erwan Venn, Giulia Andreani), dans la fabrication de monuments (Gianni Motti, Amalia Pica) et dans une approche de type cartographique (Bouchra Khalili, Régis Perray, Faycal Baghriche). Les artistes tutoient aussi le terrain de la guerre par la question du portrait (Christian Boltanski, August Sander, Lucien Murat, Rabih Mroué), par ses objets et ses décors (Lynne Cohen, Léa Le Bricomte, Nicolas Milhé) ou encore par la restitution d’expériences (Morgane Denzler, Akram Zaatari). Les oeuvres instaurent des passages entre le passé et le présent, elles attestent d’une persistance et soulignent que les guerres ne s’essoufflent pas, les hommes ne semblent pas lassés de la lutte. Les artistes puisent dans l’histoire et l’actualité des différents conflits, mais aussi dans un
imaginaire symbolique lié à la guerre, proche ou lointaine. Sans visée documentaire, les oeuvres favorisent la mise en lumière de la prolifération des champs de bataille. Parce qu’ils luttent contre l’indifférence, l’ignorance et l’oubli, les artistes portent un soin à la partialité, à la réparation, à la restitution et à la conservation d’une mémoire collective.

Par les lueurs – Cent ans de guerre s’inscrit dans le programme d’expositions Lumière(s)
organisé au Frac Aquitaine, au Château de Cadillac, à la Villa Ducontenia & Rotonde à Saint-Jean-de-Luz, et complété de la Fiction à l’oeuvre Mémorial pavillonaire d’Éric Chauvier écrite à partir de l’oeuvre Respublica de Nicolas Milhé (coédition Frac Aquitaine et confluences).

En savoir plus : la page de l'expo

  • 5 parvis Corto Maltese 33088 Bordeaux
  • Ouvert du mardi au samedi de 13h à 18h30,
    le 1er dimanche du mois de 13h à 18h30 (entrée gratuite),
    et le 3e jeudi de chaque mois jusqu’à 21h.
    Tarif d’entrée libre (1€ minimum).

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