Photographier, dessiner, filmer. Autant de gestes qui témoignent de la façon dont Pierre Filliquet construit à travers les images sa relation au réel dans une approche méthodique et poétique souvent envisagée sous l’angle de la vanité. La recherche de qualités esthétiques , affinités avec la matière et la lumière, construction rigoureuse de l’image, montrent le goût de l’artiste pour les expériences sensorielles. Pour l’éditeur et artiste Philippe Lepeut, « Les travaux de Pierre Filliquet qu’ils soient photographiques, vidéo ou graphiques, sont marqués par une élision du corps dans un jeu d’indices ; mais ses images n’en sont pas moins éprouvées par le corps et d’abord par le sien propre. Porté, (dé)posé, (se) déplacé, actions qu’impose la photographie à la chambre sont autant d’exaspérations physiques qui obligent à un nettoyage des énergies parasites, une mise à nu de la vision et ainsi voir au plus clair ce qui dans un lieu s’échange en moi : ses énergies et ses latences, ses fantômes et ses résiliences. » ( Philippe Lepeut, Catalogue des acquisitions du FRAC Alsace. 2013).
Pour cette première exposition personnelle à Bordeaux, Pierre Filliquet a selectionné une série de ses derniers dessins et photographies. Il propose le jeudi 11 mai à 18h30 une rencontre avec la FAB (Fabrique de Bordeaux Métropole). Afin de documenter ses activités pour la construction de 50 000 logements autour des axes de transports collectifs, cet organisme a confié à trois photographes le soin de faire état par leurs images de l’évolution des territoires concernés. La présentation de ce travail pourra s’ouvrir sur une réflexion sur la commande photographique.

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