Les photographies d’Øyvind Hjelmen créent immédiatement une intimité, une poésie qui font appel à la mémoire, éloge d’Aion le temps de l’action des corps, de « l’instant pur » non identifiable, non repérable et de Chronos, le temps présent idéal immanent au temps des corps (Gilles Deleuze)… Ce sont des moments de vie magnifiquement tirés en argentiques. Leur contemplation suscite l’émotion, le rêve. Nous pénétrons dans l’imaginaire de l’artiste, jusqu’au plus profond de son intimité, dans un univers fragile ou l’indétermination, la surprise ne sont pas absents.
Il y a une forme d’aléatoire dans cette série où le silence intense, l’éclairage et le flou, savamment utilisés, dominent.
Le lien entre chaque image nous paraît finalement évident, créant chez le regardeur un certain trouble. En même temps, chacun peut se retrouver dans ces tranches de vie qui nous semblent si familières.
Øyvind Hjelmen a exposé à Paris pendant le mois de la photo à l’Hôtel Scribe et dans plusieurs galeries parisiennes ainsi que pendant les Rencontres d’Arles.

Øyvind Hjelmen’s photographs immediately create an intimacy, a poetry that appeals to memory. Aeon praises the time of the action of the bodies, the unidentifiable, undetectable « pure moment » and Chronos, the time ideal immanently present at the time of the bodies (Gilles Deleuze) … These are moments of life beautifully shot in silver. Their contemplation arouses emotion, the dream.
We penetrate the imagination of the artist, to the depths of his intimacy, in a fragile universe where indetermination and surprise are not absent.
There is a random form in this series where the intense silence, the lighting and the blur, – skillfully used –, dominate.
The link between each image seems ultimately obvious, creating a certain disturbance in the viewer. At the same time, everyone can find themselves in these slices of life that seem so familiar.
Øyvind Hjelmen exhibited in Paris during Month of Photography at the Hotel Scribe, 
and has exhibited in several Parisian galleries as well as during the Rencontres d’Arles.

Christian Depardieu

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